Flexi, Végé, Vegan... Kesako et pourquoi ?


Voilà tout d'abord quelques définitions pour savoir de quoi on parle !

Flexitarien : est un "semi-végétarien", le plus souvent à la maison, mais mange occasionnellement de la viande (repas à l'extérieur etc.).

Végétarien : ne mange pas de chair animale (viande, poisson, crustacés), ni en théorie de sous-produits ayant entraîné la mort d'animaux (comme la gélatine).

Végétalien : ne mange aucun produit d'origine animale (donc pas de produits laitiers, d’œufs, de miel etc.).

Vegan : ne consomme aucun produit issu de l'exploitation animale, que ce soit dans leur alimentation ou de manière plus globale (vêtements, produits cosmétiques, ménagers etc, produits testés sur des animaux etc.).


Pour quelles raisons chercher à manger de moins moins (voir pas du tout ! ) de chair animale ?


Les raisons varient selon les personnes, car elles sont nombreuses !
Les détails développés ci-dessous viennent en majeure partie du livre "Être végétarien, tout savoir sur le mode de vie Veggie" de Alexandra de Lassus, illustré par Simon Sek (édition "les guides du chêne), dont je recommande vivement la lecture à toutes les personnes qui souhaitent en savoir un peu plus. Il est clair, bien illustré, et parle du sujet avec beaucoup d'humour et sans ton" moralisateur".

C'est un mode de vie beaucoup plus écologique et responsable, qui permet de ne pas soutenir l'élevage intensif qui a des impacts écologiques désastreux.
Ce dernier accapare en effet la majorité des terres cultivables (environ 70%) pour la production de l'alimentation destinée à ces élevages (et donc contribue massivement à la déforestation), il est à l'origine de très importantes pollutions des sols et des rivières, des nappes phréatiques, et il consomme aussi une très grande quantité d'eau (1 tonne d'eau pour un 1kg de céréale, 15,5 tonnes pour un 1kg de boeuf !).
L'élevage est aussi responsable de 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, protoxyde d'azote, méthane).
Cela permet aussi de ne pas soutenir la pêche industrielle et notamment la pêche au chalut, qui pourrait être une allégorie du gaspillage (elle emporte tous les animaux sur son passage et rejette 98% de la pêche...).
Enfin, un végétarien consomme env. 180 kg de céréales par an, tandis qu'un consommateur "classique" utilise env. 930 kg de céréales par an. Cette réduction de la consommation de viande pourrait permettre de mieux répartir les ressources végétales et de lutter le plus efficacement contre la faim dans le monde (50% des terres arables des pays du tiers-monde sont utilisées pour nourrir le bétail d'élevage).

C'est pour beaucoup un choix éthique et moral.
Les conditions actuelles de vie des animaux dans les élevages industriels sont atroces. Ils sont maltraités, mal soignés, et leurs souffrances ne sont pas prises en compte. Les conditions d'abattage sont également sordides. Les conditions d'élevage des poissons ne sont pas enviables (de fait de l’exiguïté des bassins, ils développent des maladies et des parasites -comme le poux de mer-peuvent proliférer).
Il ne faut pas oublier que les animaux ressentent le plaisir, la douleur, le stress... ce sont des êtres sensibles. Ce que chacun conçoit pour minette ou médor... mais que beaucoup ont plus de mal à concevoir pour le renard qui orne la capuche du manteau so tendance de cet hiver, ou pour le bœuf à l'origine de cette magnifique côte dans l'assiette....
N'oublions pas non plus que les animaux d'élevage sont tués dès que cela est rentable : à l'âge de 6 mois pour un cochon (qui peut vivre jusque 20 ans), à l'âge de 3 mois pour le veau, un bœuf avant ses 3 ans, une vache avant ses 6 ans (peut vivre jusque 20 ans également). Le poulet de chair est abattu à 6 semaines (peut vivre jusque 7 ans).
Quand on voit qu'on peut très bien se passer de chair animale dans une alimentation équilibrée, est-ce que tout cela vaut vraiment le coup ??

Enfin, c'est aussi un choix pour préserver sa santé, car contrairement à des idées souvent véhiculées, ce mode d'alimentation est très sain et permet de réduire significativement les risques concernant plusieurs problèmes de santé (Cholestérol, tension, diabète... ). Les animaux sont aussi de plus en plus souvent malades et contaminés dans les élevages. Je ne développe pas ici !

Et last but not least, c'est un mode de consommation, qui est plus économique naturellement !

Bref, devenir végétarien, c'est un peu comme devenir un mini super-héro/héroïne !

Pour parler d'un point de plus personnel :


J'étais gênée depuis longtemps par les contradictions qui m'environnaient entre mon engagement écologique, ma volonté de contribuer le moins possible à la pollution et la consommation de viande. Je la choisissais le plus possible bio en espérant que les impacts sur l'environnement étaient vraiment moindres et que les conditions de vie des animaux étaient meilleures (elles le sont, mais ce n'est pas forcément suffisant).

J'étais aussi de plus en plus sensibilisée sur la question de la condition animale, et peut-être que la présence affectueuse de mon animal domestique (très sensible ! ^^) a aussi joué !

Ce qui m'a donné envie de m'inscrire dans cette démarche, c'est personnellement la possibilité d'y aller progressivement !
Avant je pensais qu'être végé c'était tout ou rien (pour certains c'est ça d'ailleurs, pas de souci :) ). Mais pour moi, je trouve difficile d'être végé à 100% par rapport aux repas chez la famille, les amis ou tout simplement à l'extérieur le midi.
Ce n'est pas pour autant que ma réduction très très importante de consommation de viande n'a pas d'impact !
Même un-deux jour(s) par semaine sans viande, c'est déjà ça. D'ailleurs, si 50 % de la population réduisait sa consommation de viande, cela aurait plus d'effet que si 1% de la population avait un régime végé strict.
Ça ne m'empêche d'ailleurs pas d'élargir dès maintenant ma démarche dans mes autres façons de consommer, notamment les vêtements, et surtout les produits cosmétiques !

Donc n'hésitons pas à développer les régimes "mixtes" qui permettent de repenser le rapport à la viande dans notre alimentation, et de manière plus globale notre rapport aux animaux et au monde qui nous environne !

On ne naît pas végétarien, on le devient ! ;-)

Et, sur cette idée de cheminement, j'ai beaucoup aimé l'article d'Antigone XXI "Faut-il être parfait pour être engagé ?"

Par ailleurs, ce que j'appelle manger green, c'est aussi utiliser des produits :

Biologiques afin d'éviter les insecticides, pesticides etc. (sinon au moins enlever la peau des fruits et légumes, là où les pesticides s'accumulent), et tout particulièrement pour les fruits et légumes, les œufs et les huiles. Bien sûr, c'est aussi pour éviter la pollution de notre environnement !
Eviter les produits avec des conservateurs, des colorants, des additifs chimiques de synthèse, ou ayant subis des procédés comme le raffinage (pour les céréales : les prendre complètes ou mi-complètes), l'hydrogénation, l'irradiation etc. éviter aussi les OGM.
Frais et de saison (sinon, éviter les conserves en métal et en plastique et préférer les bocaux en verre ou les aliments congelés),
- Locaux si possible(là aussi vaste débat sur la définition du local, et c'est vrai que pour certains produits, et bien rien à faire ça ne pousse pas par ici !).
- avec peu d'emballages.

Pour faire coïncider tout cela, ce n'est pas toujours facile, mais l'important c'est d'y tendre pas après pas ^^.



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